« Celui qui veut faire quelque chose trouve un moyen, celui qui ne veut rien faire trouve une excuse » Proverbe arabe
Waow ! Quand j’ai lu cette phrase pour la première fois, je dois dire que j’ai été troublée. Dans quelle catégorie devais-je me placer ? Celle de ceux qui cherchent des excuses ou celle de ceux qui cherchent des moyens ? Et bien, pour être franche, il me fallait admettre que j’étais plutôt dans la première catégorie. Celle des gens qui se trouvent toujours de bonnes raisons pour expliquer leurs défaillances.
Je n’en avais pas conscience, bien sûr, persuadée que je faisais tout ce qu’il fallait pour atteindre mes objectifs. Pourtant, pour être tout à fait honnête, en découvrant ce proverbe, je dois bien dire que j’entendais résonner dans ma tête, des voix gentiment moqueuses me disant : « Peu importe pourquoi tu es en retard, tu es en retard », « Peu importe pourquoi tu n’as pas fait telle chose, le fait est que ce n’est pas fait ».
La bonne excuse
Bien sûr, je ne vais pas tomber dans le piège de chercher des explications à cela. Simplement, je dois avouer que j’aimais bien, quand j’étais gamine, inventer des excuses. C’est peut-être pathologique, mais je trouvais cela créatif et amusant de raconter des histoires, inventées mais presque vraies, pour éviter une punition ou une remontrance. Non seulement c’était plaisant mais en plus, c’était sacrément utile. Et ne croyez pas, surtout pas, que je me cherche des excuses en vous racontant cela. Pas du tout ! Au contraire, finalement, je ne suis pas très fière de cela et même, je me dis que je prends un risque en me dévoilant ainsi. Vous allez vous mettre à douter de ce que je raconte…
On est tous un peu victime
Mais bon, l’idée c’est de faire prendre conscience que l’on peut très vite basculer dans la catégorie des victimes parce que c’est une tentation assez universelle. Face à l’adversité, le premier réflexe est plutôt de se sentir victime que responsable, non ?
Que celui qui n’a jamais utilisé l’une des phrases suivantes me jette la première pierre :
- Pourquoi ça m’arrive à moi ?
- Ce n’est pas de ma faute
- Je n’y suis pour rien
- Je n’ai pas le choix
- Il ne manquait plus que ça !
- Je ne peux pas m’empêcher de …
- On doit toujours faire ce que, toi, tu veux
- Je suis bien obligé de …
- C’est plus fort que moi
Je doute fort qu’il y ait une seule personne parmi vous qui n’ait jamais prononcé une phrase de ce type. Réfléchissez un peu : quelle est la vôtre ? Celle que vous ressortez systématiquement dès que vous vous retrouvez face à des options contraignantes…
Et pourtant, il faut bien le dire, il y a un redoutable pouvoir d’enfermement dans ce genre de formule. Chaque fois que l’on recourt à une explication de ce type, on se met dans la posture de celui qui subit.
Choisir plutôt que subir
Face à l’attitude de victime, l’attitude opposée est celle de responsable. Etre responsable est un choix que nous pouvons faire à tout instant. Un choix formidable qui nous donne le pouvoir de diriger notre vie, d’être acteur de ce qui nous arrive. Se positionner comme responsable, c’est choisir plutôt que subir. Comme nous l’avons vu au début de cet article, la personne responsable raisonne en termes de solutions là où la personne victime raisonne en termes de difficultés. La personne responsable se rend disponible là où la personne victime se déclare débordée. La personne responsable agit là où la personne victime réagit.
Pour nuancer un peu le propos, il est bon de préciser que personne ne se présente toujours comme 100% responsable ou 100% victime. Selon les circonstances, nous adoptons un mélange des deux attitudes. Aucune des deux attitudes n’est blâmable en soi, simplement l’attitude responsable est la seule qui permet de progresser dans sa vie.
Pour passer de victime à responsable
Nous pouvons décider à tout moment de devenir responsable de ce qui nous arrive et faire le choix de l’assumer pleinement. Le premier pas pour y arriver est d’en prendre conscience, ce qui est l’objet de cet article.
Dans un deuxième temps, il est possible de décider de changer les choses. Pour ensuite, appliquer les actions qui résultent de cette décision. Lors d’un prochain article, je vous proposerai donc quelques outils qui aident à prendre la responsabilité de sa vie.
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