Epuisement professionnel, burn out, de plus en plus de gens se retrouvent un beau jour » brulé de l’intérieur « . Pour éviter d’en arriver là, Line Bolduc, Experte pour le Club Réussir au Féminin nous explique comment prévenir l’épuisement.
Qu’est-ce que la prévention de l’épuisement professionnel ?
L’épuisement professionnel est quelque chose qui se prépare sournoisement et qui se situe bien au-delà du simple contexte professionnel.
En fonction de mon expérience personnelle face au burnout, je pense que c’est davantage un épuisement de nature conflictuel avec soi-même que professionnel uniquement. Le travail devient le déclencheur. Si le burnout vient à cause du travail il peut s’agir d’une situation où la personne utilise peut-être trop sa profession comme source de valorisation, ce qui risque de rompre l’équilibre. Je conviens que dans certains milieux il y a des gens qui vivent des pressions époustouflantes et qu’à un moment donné, ils ne sont plus capables, c’est une réalité. En fait, il n’y a pas deux personnes identiques évidemment. Quand on en est rendu là, je pense qu’on « s’est oublié » quelque part et on doit se retrouver pour recréer l’harmonie ou la construire une fois pour toute.
Qui court ce risque ?
- les gens qui portent le poids des autres sur leurs épaules
- ceux qui acceptent des responsabilités au-delà de leurs limites et de leurs disponibilités
- ceux qui s’impliquent trop émotionnellement dans ce qu’ils font ou ce qu’ils vivent
- les gens qui ont peur de déplaire ou d’être jugés
- ceux qui ont peine à dire non
- les perfectionnistes
- ceux qui n’osent pas déléguer
- ceux qui se croient irremplaçables
- ceux qui manquent d’équilibre entre les loisirs, le travail et la famille et qui laissent la frustration atteindre des sommets
- ceux qui s’oublient pour les autres
- ceux qui souffrent en silence
On pourrait rallonger la liste de bien d’autres items. Le but n’est aucunement de faire l’autopsie du phénomène mais d’en comprendre les grandes lignes et de sauver sa peau comme on dit.
Des points de repère
De façon générale, voici quelques exemples d’éléments qui peuvent nuire à la santé mentale
- Difficultés financières ou affectives
- Accumulation de frustrations
- Conflits au sein de la famille ou au travail
- Deuil, manque de confiance en soi
- Violence, abus
- Oubli de s’accorder assez de temps pour soi
- Peur de déplaire, etc.
Voici aussi quelques autres indicateurs pour détecter l’épuisement ou la dépression
- Manque d’entrain
- Manque d’intérêt pour la vie en général
- Prise ou perte de poids
- Agitation ou ralentissement. : Là aussi on peut voir les deux extrêmes. Tout vouloir faire en même temps ou ne rien vouloir faire.
- Fatigue, oublis et manque de suite dans les idées, etc.
Des solutions ?
Apprenez à vous faire du bien le plus possible chaque jour. Vous faites quoi pour vous spécifiquement ?…
Sortez, voyez des gens qui aiment rire, s’amuser et parler positivement. Écoutez des disques qui vous font du bien, de la musique pour la détente, des sons de la nature ou des enregistrements relatifs à l’attitude positive. Éloignez-vous le plus possible du négatif… puis observez les changements !
Ce qui m’a amenée vers l’épuisement
À l’adolescence, j’ai vécu une dépression non diagnostiquée et pris beaucoup de poids en peu de temps à cause de souffrances émotionnelles que je refusais de confier à mes parents par peur du jugement. Pourtant ce n’était rien de majeur en soi et j’avais de très bons parents… J’ai vécu du harcèlement, de l’intimidation à l’école et j’étais très timide. J’ai fait rire de moi à m’en retrouver dans un état pitoyable !…
J’ai vécu des années avec des crises d’angoisse, de l’agoraphobie, de l’hyperventilation, des étourdissements, des douleurs physiques, de la tristesse profonde, etc. J’avais très mal en dedans. Au fil du temps, je me suis retrouvée en burnout puis en dépression sévère vers la fin de la vingtaine. Ma santé était une fois de plus grandement affectée autant physiquement que moralement. Heureusement, avec un travail profond à l’intérieur de moi, de l’aide professionnelle et de nombreuses formations, ma vie s’est transformée. Le sourire et la vitalité ont progressivement refait partie de ma vie et cela est maintenant totalement chose du passé.
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Cette article est inspiré du livre intitulé “Renaitre du passé. Des larmes au rire”
Ce article me parle énormément, je suis étrangère en France et lorsque je parle français je sens une isolation qui n’existait pas avant. Donc mes pensées tourne dans ma tête. Je trouve la gestion de mes attentes de moi-même et ce que je perçois comme les attentes de mes collègues et proches ne correspond au réalité. Je prends trop de responsabilités et d’inquiétude sur moi. Le problème est lorsque je peux avouer que j’en fait trop, j’ai du mal de voir comment je peux l’éviter. On m’a dit, « fait ce que tu veux » ou « ne te concerne pas aux autres » mais c’est plus facile à dire.