Selon un sondage de 2009 pour Le Figaro, 32% des français rêvent d’écrire un livre ! Et pourtant si peu osent passer à l’action … Pourquoi ?
L’écriture est indispensable dans nos vies personnelle et professionnelle. Que ce soit pour s’organiser, pour communiquer, pour remplir au mieux vos fonctions professionnelles ou encore vous permettre de devenir auteur ou expert dans votre domaine, elle peut également se révéler un excellent outil de dépassement de soi et de réussite, à condition de l’apprivoiser, c’est ce que nous allons aborder dans cet article.
Il faut savoir qu’il y a deux aspects distincts dans le processus d’écriture : le fond (les idées, le message …) et la forme (orthographe, grammaire, style …). Tous deux peuvent être sources de peurs et blocages.
Je vous propose de :
– Déjà, comprendre l’origine de vos peurs et/ou blocages à ce niveau, première étape pour parvenir à les contrer.
– Puis, prendre conscience qu’il existe de nombreux outils et moyens pour vous aider dans cette démarche
Les peurs et les blocages face à l’écriture
Le premier des freins à l’écriture, qu’il s’agisse d’un roman fantastique ou historique, d’une biographie ou même de tout autre genre d’écrit, est tout d’abord le fait de ne pas savoir par où commencer.
On part souvent d’une idée, ou d’une image qui nous tient à cœur, mais comment articuler le récit autour de cette idée de départ ? Faut-il commencer par faire un plan de votre histoire, afin de savoir ce que vous allez racontez et obtenir un tout bien cohérent ? Ou au contraire faut-il laisser libre cours à sa plume, quitte à repasser ensuite sur le premier jet pour retravailler certains points ?
Le manque d’organisation au départ est préjudiciable et peut à lui seul bloquer un projet d’écriture, mais pire encore, il induit une seconde idée, plus dérangeante : celle que l’on n’est pas capable de réussir à écrire et que l’on ne va pas arriver au bout de ce projet.
Pour les plus perfectionnistes, il est difficile d’imaginer se lancer sans avoir une idée précise du résultat auquel vous voulez arriver et quel chemin vous allez prendre pour cela. Or, si l’on écoute les plus grands écrivains parler de la genèse de leur roman, l’on s’aperçoit que les personnages prennent leur autonomie au fil de l’écriture pour en arriver à mener leur vie propre, hors de contrôle du narrateur !…
Ensuite, un grand nombre de personnes dont le français et l’écriture ne sont pas des domaines de prédilection se disent, de façon plus ou moins consciente, que l’écriture est un don inné et qu’il n’est pas accessible à tous (et pas à eux, en tous cas).
Cela est renforcé par l’expérience que nous rencontrons communément à l’école, de se faire sanctionner pour une faute d’orthographe ou de grammaire ou encore l’utilisation mal à propos d’un mot ou d’une figure de style, sans qu’aucune attention ne soit portée au message que nous voulions transmettre avec tout notre cœur, avec tout notre être… La forme prend ainsi le pas sur le fond alors qu’elle devrait être à son service.
Enfin, la peur de la critique est également un des freins les plus importants. En effet, lorsque l’on écrit un livre, on y met tellement de soi qu’un simple manque d’enthousiasme du lecteur peut rapidement vous couper de l’envie de retenter l’expérience ou tout simplement de la continuer. L’on confond alors la critique de ce que l’on FAIT et la critique ce que l’on EST. Il convient de comprendre que nos comportements (ce que l’on fait) ne sont pas notre personne (qui on est), ils n’en sont qu’un des multiples aspects.
Cette liste n’est pas exhaustive mais on se rend bien compte que ce n’est pas une peur de l’écriture, mais bien un ensemble de peurs qui vous empêche de vous lancer ou de tirer pleinement parti de l’acte d’écriture. Il est important d’identifier et d’analyser ses propres blocages.
Et pourtant, paradoxalement, l’écriture est parfois utilisée pour vaincre certaines peurs : la peur de perdre ses moyens lors d’un entretien, ou d’un examen … Un des moyens de surmonter cela est d’écrire, d’exprimer sur le papier cette peur puis, de reformuler de façon positive l’action contraire à votre peur. C’est un exercice avec un pouvoir de suggestion important.
Mais revenons aux peurs présentes autour de l’acte d’écriture et voyons comment les faire disparaître.
Vaincre la peur de l’écriture
Voici un ensemble de conseils pour y arriver :
- Abandonner l’idée de vouloir être parfait (l’écriture est un art, et comme tout art, il faut savoir s’arrêter avant la perfection, qui n’est de toute façon qu’un élément subjectif)
- Pratiquer l’écriture libre, noter vos idées en vrac, c’est à dire sans chercher à bien formuler tout de suite, à tout corriger
- Il y a maintenant des outils, internet, des logiciels … qui vous facilitent largement la vie au niveau de l’écriture, que ce soit pour structurer vos écrits, que pour réaliser toutes corrections
- Pour les auteurs en herbe, pensez à l’auto-édition qui vous permet de publier votre livre sans passer par un éditeur (source de peur de l’échec) En effet, un éditeur établi reçoit plusieurs centaines de manuscrits par an et n’en publie que quelques-uns. (Rappelez-vous que JK Rolling, « mère » de Harry Potter, pour ne citer qu’elle, a du faire face à de nombreux refus avant de voir son œuvre éditée)
- Le livre n’est pas la seule forme d’écriture : blogs, articles, … qui sont d’autres formes d’expression, souvent plus accessibles
- Il existe des solutions (ateliers d’écriture, correcteurs, prestataires …) pour vous corriger, améliorer les tournures de phrases et même aller jusque rédiger pour vous. Vous pouvez tout à fait sous-traiter tout ou partie de ces tâches.
- Se baser sur des écrits similaires. Attention il ne s’agit pas de plagier ou copier mot pour mot mais se servir d’un modèle ou mentor pour s’imprégner des styles et des tournures de phrases. Ceci est particulièrement facile et utile pour des écrits, mails ou rapports professionnels.
Même dans l’ère numérique dans laquelle nous vivons, on ne peut pas faire l’impasse de l’écriture. N’oublions pas que c’est l’apparition de l’écriture qui marque le passage de la Préhistoire à l’Histoire !…
Cela peut aussi être un formidable outil de développement personnel et professionnel. Il faut comprendre et intégrer que l’écriture va vous aider à atteindre des objectifs, à vous dépasser. Comme nous venons de le voir, cherchez et identifiez vos peurs en arrière-plan de cette « peur de l’écriture » : c’est non seulement la meilleure façon de surmonter votre peur de l’écriture mais c’est aussi une excellente façon de progresser sur le plan personnel et professionnel, comme chaque fois que l’on sort de sa zone de confort.
Avez-vous déjà rencontré ce type de peur ? Comment la surmontez-vous ? Avez-vous même envisagé de devenir auteur ?
Dîtes le moi dans les commentaires ci-dessous
Bonjour Sophie,
La première fois que j’ai écrit, c’était suite au décès de mon papa. J’avais 31 ans et c’était la première fois que je vivais un deuil. Je ne me suis posée aucune question et aucune peur ne m’a freinée, il fallait que j’écrive ce que je ressentais à ce moment là et suite à une prise de conscience que la vie est courte et que tout peut s’arrêter à tout moment, je souhaitais également écrire à mon fils qui avait tout juste un an, lui dire au cas où je ne pourrais pas le voir grandir à quel point je l’aimais….
J’ai ensuite recommencé quelques mois plus tard à l’occasion d’un autre deuil puis je me suis arrêtée pendant plusieurs années.
L’écriture est donc arrivée petit à petit dans ma vie, et je me rendais compte que j’y prenais beaucoup de plaisir alors que ce n’était pas du tout le cas à l’école.
Depuis, j’ai écrit des articles, un ebook, et j’ai même commencé l’écrite d’un livre plus personnel sur une maladie méconnue dont ma maman est atteinte.
La recherche de la perfection crée des frustrations et il vaut mieux qu’une chose soit faite que parfaite. Pas besoin d’être d’un niveau bac + 6 pour écrire, tant que l’on est sincère et que l’on a un message à transmettre. Je suppose aussi que écrire c’est laisser une trace parce que de plus en plus de personnes font appel à quelqu’un , un écrivain public en quelque sorte, pour écrire leur histoire et laisser une trace pour les générations à venir.
Merci pour votre article
A bientôt
Sylvie
Bonjour Sylvie, Merci pour votre commentaire ! Vous êtes un bel exemple de ce que l’écriture permet, aussi bien sur le plan personnel que professionnel ! 🙂